Ixelles, 3 décembre 1890
Mon cher De Bom,
J'aurais beau être pessimiste que je ne pourrais m'empêcher d'être flatté de votre amabilité et des attentions amicales que vous avez eues plus d'une fois déjà pour ma triste personne — et de devenir optimiste quelques heures au moins. Du reste le mal n'est pas encore si profond: peut–être un jour viendra où je verrai tout en rose — et non plus en ces teintes noires de spleen ou glauques d'absinthe — où je serai même capitaliste et censitaire, qui sait?
En attendant je suis enchanté d'être entaché d'un peu de ["bironisme"][1] et du pessimisme littéraire de notre époque, car cette maladie–là me permet de goûter les oeuvres d'art en général et les vôtres en particulier.
C'est assez vous dire que je me suis très compâtissamment apitoyé sur les malheurs d' "Alice"[2] et que je me suis enlisé en imagination dans la tristesse brouillardeuse des Novembres.
Aussi — en toute franchise — je me recommande encore, à l'occasion! En vous remerciant de nouveau bien sincèrement, je reste
Votre dévoué
Jacques Dwelshauvers
Annotations
[1] Dit woord is niet duidelijk leesbaar. Uit de context kan echter afgeleid worden dat het gaat om 'bironisme' (= byronisme?). De term 'byronisme' werd in Nederland bijna gelijktijdig in twee doctorale proefschriften behandeld, met name in Tj. Popma, Byron en het byronisme in de Nederlandsche letterkunde (Amsterdam, H.J. Paris, 1928) en in U. Schults jr., Het byronianisme in Nederland (Utrecht, J.L. Beijers, 1929).
In tegenstelling tot Schults, die er zich in zijn inleiding vrijwel mee vergenoegt het byronisme te definiëren als 'het pessimisme dat men gewoon is met de Duitse naam "Weltschmerz" te betitelen', gaat Popma uitvoeriger op de term in, zich evenwel sterk baserend op E. Estèves Byron et le romantisme français. Essai sur la fortune et l'influence de l'oeuvre de Byron en France de 1812 à 1850 (Parijs, Hachette, 1907), waaruit hij uit het hoofdstuk 'Le byronisme' (p. 3–20) volgende kenschetsende citaten licht: "Le fond du byronisme peut se définir d'un mot: c'est l'individualisme, hautin, irréductible, absolu", en "Ainsi donc, agitations d'une existence orageuse et tourmentée, abandon aux passions et remords de leur avoir cédé, dégout de la vie et incurable mélancolie, haine de ses semblables et amour de la solitude, révolte contre Dieu et dérision des choses humaines, scepticisme et pessimisme universels, et, sur cet amas de ruines deux autels dressés, l'un à l'amour idéal, l'autre à la nature maternelle, tel est le fond de la poësie byronienne."
In verband met de liefde voegt Popma er nog aan toe dat ze steeds fataal is en dat alleen de dood een uitkomst kan bieden aan de kwelling die het leven is (p. 103–113; p. 112). Zie ook het boek van Schults, p. 1.
