Ce portrait me vient d'un monsieur Willem Albracht. peintre à Anvers et qui rencontré ici me parla de notre revue à laquelle il voulait s'abonner disait-il. L'entretien n[ous] a conduit au numéro prochain et voilà comment il m'avoua avoir en son atelier un croquis fait par un certain Lievens, peintre anglais, travaillant en même temps que Vincent à l'académie d'Anvers.
Ce Lievens était doué de talent (sa peinture s'apparentait avec celle du peintre français Carrière) et est enfermé depuis quinze jours dans une maison de santé en Angleterre.
Je n'ai pas vu ce crequis, car pour gagner du temps il te sera envoyé dès ce matin et directement d'Anvers par Albracht qui n'est parti d'ici que hier au soir.
Il faut que Berqueman m'expédie aussitôt un des numéros tel qu'ils sont en ce moment. J'ai le temps de voir pendant qu'on reproduit où et comment nous placerons ce portrait.[2]
Consulte Malvaux, car la zincographie ne peut être utilisée puisqu'il s'agit d'une peinture.
Je crois qu'une impression rouge sur papier un peu teinté de jaune est tout ce que nous pouvons faire pour cette affiche;[3] si nous adoptons ce moyen d[e] réclame pour tous nos numéros[,] ce qu'il convient peut-être d[e] faire[,] nous aviserons.
As-tu reçu au moins les lettrines (Marie-Antoinette) que j'ai prié de faire reproduire par Malvaux. Un mot pour me tranquilliser?
affectueusement
Henry
— As-tu obtenu l'échange avec la Société nouvelle?
— Voici l'adresse de M. Willem Albracht, peintre, Lange Leemstraat 341 — Anvers.
(envoie[-]lui notre second numéro en même temps)
Annotations
[1] Datering van de brief: [juli 1893]. De brief werd waarschijnlijk eind juli geschreven, vermits Berqueman al bezig was met drukken. Zie brief 180, noot 1.
