car dès demain, mon tout cher[,] serai à Anvers.
adonque nouvelle adresse 23, plaine falcon.
— ce fragment d'une lettre d'Henriette v[an der] Schalk:[2]
...... "Maintenant laissez-moi v[ou]s dire tout le plaisir que m'a fait votre offre de dessiner vous-même une ornementation pour des vers miens, qui paraîtraient dans votre revue. Ne m'en voulez pas si je n'accepte que pour dans un temps futur, encore indéterminé.[3] Des raisons valables — littéraires, bien remarquées dans ma pensée, me décident à vous écrire, un peu à contre-coeur, dans ce sens-ci: que pour le moment je suis résolue à ne publier rien et nulle part!
Ainsi ne m'en voulez pas, vous me permettrez bien de revenir sur ma résolution quand ces raisons n'existeront plus qui me forcent à agir ainsi, et qu'alors votre revue me donnera une aussi généreuse hospitalité!" ..........
Cher, il nous faudra nous incliner et attendre.
— A quand, le numéro?
— As-tu songé à nous réunir à Bruxelles avant la fin du mois, selon le voeu de Buysse.[4]
Je compte me rendre à Londres, fin semaine prochaine.
— L'opposition que me fait une association de deux êtres — infiniment crétins — inféodés aux "St Luc" (car, voilà où le bât blesse) qui voudraient accaparer les industries d'art, fut violemment démasquée par une série dare[-]dare de visites près des membres du conseil. Et le soir j'enregistrais cette humiliation de l'un d'eux "qu'en somme il s'en lavait les mains n'étant qu'une servile machine à signer!"[5]
[2]
L'arrière[-]pensée est que je payerais cher, cet aveu.
Ecris-moi
Henry.
Annotations
[1] Datering van deze brief: woensdag 25 oktober 1893. 26 oktober is dus waarschijnlijk de dag de brief bij Vermeylen, die deze datum noteerde, aankwam.
[2] Brief niet teruggevonden.
[5] De paragraaf is niet erg duidelijk. Misschien hadden twee bestuurders van het Antwerpse Institut Supérieur des Beaux-Arts bezwaren tegen de persoon van Henry van de Velde, ofwel tegen de richting 'industriële kunst'. Zie ook L' Art Moderne, XIII, 28 (9 juli 1893), p. 223.
