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BOLOGNA FERROVIA 10 10-92 11-M
Monsieur Auguste Vermeylen
81 rue Pachéco,
Bruxelles
Belgio.
BRUXELLES 1 11 OCTO 1892 8-S
 
Cher Vieux,
J'ai reçu ta bonne lettre hier matin & l'ai lue avec d'autant plus de plaisir que je suis ici dans une situation où il m'est difficile, sinon impossible de rêver en paix aux choses d'Art.
Je t'aurais déjà répondu hier si un grand mal de tête ne m'avait obstinément encapuchonné le crâne durant toute la journée. C'est qu'il fait ici une chaleur aussi forte que chez nous au mois de juillet: je sue, j'étouffe, il me semble toujours qu'il y a de l'orage dans l'air bien qu'il n'en soit rien. Quand je songe aux brumeux & rouges octobres de chez nous, à ces belles teintes mourantes des feuillages & aux prestigieux crépuscules que nous avons plus d'une fois contemplés ensemble, je suis tout désorienté en contemplant ce ciel italien d'un bleu foncé, lumineux, vitreux sur lequel se détachent si vivement les maisons peintes en rouge ou plaquées de terre cuite. Car je le proclame, le ciel italien n'est pas une blague romantique, il existe visible à l'oeil nu, tel qu'on nous le décrit.
C'est jeudi matin, à 2 heures de la nuit que nous sommes arrivés ici,[1] après avoir la veille & l'avant veille visité Milan & la Chartreuse de Pavie. Milan est bien moderne: toutes les rues sont larges, à la Haussman, bordées de vastes maisons style caserne; partout l'électricité; il y a un passage célèbre, la Galerie Vittorio Emmanuele qui est grande sinon belle. La cathédrale, dont tu as vu sans doute mille & mille [2] fois des reproductions photographiques & autres est le plus étonnant effort tenté pour fouiller le pieux jusque dans ses derniers recoins, pour la rendre légère, aérienne. On monte sur le toit au milieu d'une prodigieuse forêt de clochetons, de tourelles et tabernacles où chaque niche renferme une statue, où chaque colonnette est précieusement ouvrée. Le style gothique de l'ensemble est absolument altéré: les gargouilles ne sont plus ces bons monstres cocasses, brutalement taillés dans la pierre; elles sont travaillées[,] ont corps, tête & queu, deviennent d'agréables petites chimères; les statuettes sont d'une exécution savante qui sent la Renaissance, rappelle l'antique. Tout cela est taillé en plein marbre, avec une richesse & une abondance rare.
Richesse & abondance: c'est là en effet ce qui caractérise les monuments italiens que j'ai vus jusqu'ici. La Certosa di Pavia donne une analogue impression: la profusion des marbres de toutes couleurs, des pierres précieuses, du bronze, de l'ivoire y est prodigieux; on voit là des travaux de marqueterie en marbre qui ont coûté vingt ans à leurs auteurs, des candelabres en bronze d'un travail complexe, des stalles dont les bois divers simulent de vieux tableaux: & chaque oeuvre — sauf peut-être les fresques qui décorent toutes les chapelles — est d'un goût irréprochable; les cours intérieures sont entourées d'une galerie à frêles colonnes, ornées de motifs en terre cuite dont le ton rouge est d'un fort bel effet. Chaque chose est une merveille, & cependant l'impression générale n'est point profonde. J'écrivais la même chose hier à Mane:[2] ici tout est en surface: quand on a bien observé la ligne & la couleur, il est inutile de s'attarder: il n'y a rien au[-]delà. Ni dans les paysages ni dans les monuments on ne peut espérer les dessous, les profondeurs qui nous attirent & nous font rêver: le soleil pénètre dans les moindres recoins: les ombres ne sont point noires ici: elles sont jaune foncé. Point de ténèbres, point de nuit propice aux épouvantements: la nuit n'est ni obscure, ni mystérieuse.
-— Je te disais donc que nous sommes arrivés à 2 h du matin, heure fort indue à notre point de vue, mais qui n'a pas étonné ici où l'on est très noctambule & où bien des cafés demeurent [3] ouverts la nuit durant: don Luigi nous attendait & nous a reçus très aimablement avec du poulet rôti & du vin à satiété. Ce don Luigi est un brave homme de prêtre italien, grand, gras, rond, bien portant qui doit avoir une soixantaine d'années à ce que j'estime: il parle un vague français très bredouillant, s'informe uniquement de nos appétits, si nous trouvons le dîner bon, etc. Puis c'est tout. Je crois qu'il se soucie assez peu de notre éducation, de l'heure où nous sortons, de celle où nous rentrons, de ce que nous faisons dans nos chambres: la cuisine voilà son principal souci. Il y pourvoit fort bien du reste: le cuisinier est excellent, la cuisine particulièrement fine, trop fine même parfois pour moi qui aime le simple & le consistant sous ce rapport[-]là. A chaque repas nous buvons chacun 1/2 litre de vin, ce qui est fort raisonable. Don Luigi dîne avec nous à 6 heures mais n'assiste pas à notre déjeuner: il ne prend qu'une part restreinte à la conversation, répond des oh! si, si, si, si, si, sur tous les tons à nos questions; des grazia, grazia... je vous en prie à nos amabilités. On lui montre des "portraits de famille" pour l'amuser & il s'arrête de préférence aux portraits de femmes en disant: bella, bella donna.
— Dans la salle à manger est un vaste cadre où sont les portraits des anciens élèves du collège: il n'y a plus que quatre places libres qui attendent les nôtres; au murs des photographies de Bruxelles — entre autres l'inévitable Manneken pis nous rappellent notre patrie.
Le collège est une assez grande maison qui s'ouvre sous les arcades de la via Guerrazzi par une porte cochère suivi d'un vestibule paré de mosaïques: au fond, des cours intérieures. On monte à droite par un large escalier qui donne au premier sur un couloir central. A gauche, la salle à manger suivie de la cuisine. Au fond la bibliothèque suivie du lieu d'aisance: à droite un autre couloir sur lequel s'ouvrent nos quatre chambres ce qui donne la disposition générale ci-contre: (au 1ier étage). Au rez[-]de[-]chaussée je ne connais pas d'autres êtres que le portier & sa femme.
Ma chambre est à peu près cubique: je l'estime à 4 m. cubes environ. Elle a une haute fenêtre donnant sur une cour, fenêtre [4] munie de volets extérieurs (viena syotirus), de volets intérieurs & d'un grand rideau qui descend des frises. Devant la fenêtre est installée ma table de travail & derrière ma table le fauteuil (le rond de cuir!) d'où je t'écris. Sur cette table est un buvard rempli de papier à lettres & d'enveloppes, un encrier, une règle, deux crayons plus le réjouissant règlement du collège "dei Fiamminghi", règlement qui, s'il était observé, me ferait décamper d'ici prestissimo. Heureusement que comme tous les règlements du monde il reste lettre morte. A droite à côté de la fenêtre ma garde-robe; à gauche dans le coin le petit meuble italien qui remplace ici le lavabo. Contre le mur de gauche le lit; contre celui de droite une armoire commode surmontée d'une étagère pour ranger les livres. 4 chaises de paille; par terre un tapis de paille. C'est très simple, mais très convenable, & propre!
Un type sympathique c'est notre domestique Antonio, un être exubérant, sociable & communicatif qui nous parle italien avec une volubilité qui nous empêche de saisir trois mots sur dix. Une bonne balle d'ordonnance, q[uelque chose] de militaire dans l'allure, la face quelque peu triangulaire, le dessus étant très large & très carré par rapport au bas & deux yeux vifs toujours en mouvement; il est très soucieux de notre bien-être & de notre sécurité. — Nous avons fait aussi connaissance de notre Econome: un type de vieux militaire en retraite comme on en trouve tant au Sésino, puis du professeur Brugnoli président de la commission directeur du collège, autre bon vieux; Enfin de notre professeur d'italien, de son petit nom Agostino, lequel est fils de notre "barbiere".!! L'Agostino en question est un aimable jeune homme de 25 ans peut[-]être, très mauvais professeur qui nous donne des notions beaucoup plus complètes sur les putains & les cafés de la ville que sur la grammaire italienne. En revanche nous lui servons des calembours inouïs & il nous trouve très spirituels. Tout cela sent diablement la comédie, & moins que jamais je ne puis prendre ce peuple italien au sérieux: il me semble que je suis perpétuellement au théâtre, & que c'est une ineffablement cocasse & bête opérette que ces gens jouent pour mon amusement, mais qui m'embête parfois d'autrement aussi. Les soldats sont [5] de petits soldats jouets en pain d'épices, les officiers des officiers de théâtre, habillés d'un fantaisiste costume; dans les églises les autels sont remplacés par de grands décors de bois où sont peints des colonnes, des chapiteaux, des anges; les piliers des nefs sont tendus de grandes étoffes rouges à franges d'or; certaines chapelles ont l'ordinaire décoration des bordels.
Mais j'oublie de te décrire en général la ville. On dirait une ville composée de palais, uniquement: cela, à cause des grandes arcades qui bordent les rues, des longues galeries voûtées, de ces colonnades partout répétées: cela donne à Bologne un aspect bien spécial qui empêcherait de la confondre avec toute autre cité. Il n'y a presque aucune rue dont les maisons ne surplombent ainsi, d'un côté au moins. Les magasins en acquièrent une physionomie particulière: toute la devanture s'ouvre en quelque sorte & les marchandises débordent au dehors. La devanture des barbieri n'est close que par un large rideau, qui reste le plus souvent ouvert & offre à tous les yeux le spectacle de types le museau couvert de savon: ces barbiers sont innombrables, ici, innombrables comme les cabarets chez nous. En revanche les marchands de "tabacchi & zigari" sont relativement rares, grâce à l'extrême cherté de ces articles. Les cafés ne valent pas les nôtres comme grandeur, ni comme décoration: on y mange beaucoup de glaces (gelati). Les costumes sont très semblables au nôtres, les hommes surtout ne se distinguent que par le teint bronzé & la prédominance du noir sur le blond. Les femmes ont des types bien plus intéressants: il y a beaucoup de jolies femmes, beaucoup de beaux yeux noirs langoureux & canailles, beaucoup de décolletages qui laissent voir des cous charmants & ces nuques ambrées si chères aux peintres. Leurs coiffures, des mouchoirs fortement colorés ou des petits châles de dentelle noire sont coquettes & leur encadrent bien le visage. — Il paraît qu'il est assez mauvais de s'aventurer dans le genre "petites couturières" le bas peuple étant traître & jouant aisément du "Coltello" (admire ces mots italiens dont je parsème ma lettre, pour plus de couleur locale!). Les meilleures & les plus faciles des "donne" sont, paraît-il je le répète, les [6] femmes mariées. La vérification de tout ceci, sera faite en temps & lieu, je l'espère.
— Les monuments & églises sont séparément peu intéressants: églises inachevées décorées avec un mauvais goût dont seuls les italiens modernes possèdent le secret. J'ai parcouru ce matin le musée, très rapidement. L'école de Bologne me semble bien académique, bien conventionelle & intéressante seulement au point de vue de l'histoire de l'Art. Il y a de plus une intéressante collection d'eaux fortes (Lucas de Leyde, Dürer, Rembrandt, etc), un Pérugin dont l'affection m'enchante & un Raphaël (S[ain]te Cécile). C'est le deuxième Raphaël que je vois: le premier, je l'ai vu au Musée de Milan: c'est le mariage de la Vierge: les deux autres sont célèbres: oh bien! l'une & l'autre me laissent étonnamment froid: ces personnages posent pour le plaisir du peintre, prennent les attitudes gracieuses & tortillées qu'il leur indique, ont de jolies harmonies d'ondulation & de couleurs, mais c'est tout: on cherche vainement un sentiment religieux profond ou même une franche tendance idéale quelconque: mais non! cela ne me fait pas vibrer, cela ne m'émeut pas, rien! J'ai beau regarder, en vain! Davantage m'ont intéressé à Milan les Veronèse avec leurs opulences d'étoffes, leur déploiement de splendeurs, les soies chatoyantes qui tombent à si beaux plis & caressent si aimablement la rétine; puis ces fangeuses peintures du Tintoret dont le mauvais goût même est curieux; & un beau sombre tableau du Titien, une espèce d'ermite qui escalade une sombre brune pente aux arbres fatidiques; & une délicieuse courtisane de vierge de Bazzidetto il Sodoma; & une pièta de Giovanni Bellini avec une vierge à la tristesse maternelle qui berce le cadavre du Christ ... & bien d'autres qui m'ont intéressé à différents points de vue en ce musée de Milan où je n'ai pu passer que deux heures & qui est très intéressant. Quant à Raphaël.... est-ce peut-être une tendance involontaire d'esprit à contrecarrer l'opinion générale?. —
— Tous les détails que tu m'as donnés dans ta lettre sur la fondation de ta Revue[3] m'ont bien amusé ainsi que De Raet à qui j'ai lu ce passage (à ce propos c'est jusqu'ici avec le Lodewijk en question que je m'entends le mieux de la bande [7] sous le rapport d'idées. Je t'écrirai encore à ce sujet). De même tes descriptions d'états d'âme sur ta rencontre avec Leo m'ont intéressé vivement: tu sais que j'ai toujours été passionné pour ces analyses de sentiment.
— Mais le jour baisse, je n'y vois plus mon cher ami, & l'on va m'appeler pour le dîner. J'ai encore bien des choses à te dire: mais je remets cela à ma prochaine lettre. Ecris-moi toujours longuement; j'aime tout ce que tu peux avoir à me dire. Bien à toi, à une soeur de mon âme, etc.
Fraternelle poignée de mains,
Jacques
Dimanche 11 h[eures soir]
Cher frère, j'ajoute quelques mots à ma lettre pour te fournir de nouveaux détails caractéristiques. N[ou]s sommes sortis ce soir avec notre Agostino & la question "femme" a été agitée profondément. Les mâles étaient en rut: on a fait un tour de bordels: mais les bordels sont ici si bêtes, si sales, si bourgeois que tu ne t'en fais pas d'idée. On voit q[uelques] types mélancoliques assis sur des canapés & deux ou trois ignobles crapules de femmes qui sont accoudées & c'est tout: il fait suprêmement bête. Dans toute la ville on retrouve ni café d'étudiant, ni café concert, ni aucun endroit où les braves gens en quête d'au moins une mince fleur d'idéal puissent aller roucouler & faire des yeux doux. Pas d'intermédiaire entre les putains & les femmes... bien. Mes pauvres amis en courbaient la tête & le bouillant Alfred était sombre. Il faudra attendre que nous sachions quelque peu d'italien pour nous risquer dans des milieux élevés — Lodewijk au milieu de ces circonstances difficiles devenait sentimental & me parlait de ses anciennes maîtresses, une entre autres qui dansait la danse du ventre & à qui il tenait de grands discours. Il finissait par dire que dès qu'on possédait une femme l'amour s'en allait à cause des détails matériels de l'acte, etc. C'était un épanchement touchant. Cet excellent Agostino, professeur juré d'italien que nous commençons déjà à tutoyer était diablement en peine de nous voir.... la queue entre les jambes. Tu devines toutes les réflexions philosophiques que ceci m'inspire.
[8]
— Ma malle n'est pas encore arrivée, mais aussitôt qu'elle sera là je vais reprendre mes manuscripts, me mettre rigoureusement à l'ouvrage, bloquer & lâcher le plus possible mes compagnons avec qui je me suis, ce semble très suffisamment, balladé jusqu'ici tous les soirs & cela aux dépens de mon pauvre estomac qui geint & m'est diablement douloureux. Quelle misère! — Allons bonsoir, je me crève les yeux à la lumière d'un lumignon fumeux. Porte-toi bien: tu es presque le seul être à qui je tienne au monde. Bien à toi
J[acques]

Annotations

[1] In het Collegio dei Fiamminghi.
[3] Bedoeld wordt: Van Nu en Straks.

Register

Naam - persoon

Bellini, Giovanni (° Venetië, 1430 - ✝ Venetië ±, 1516)

Schilder.

Bom, Emmanuel Karel De (° Antwerpen, 1868-11-09 - ✝ Kalmthout, 1953-04-14)

Bibliothecaris, journalist en schrijver. Medeoprichter van Van Nu en Straks. Gehuwd met Nora Aulit op 24/08/1901 in Antwerpen.

Brugnoli, Giovanni (° Bologna, - ✝ Bologna, 1894)

Arts.

Laureaat geneeskunde op 09/06/1837. Werd aan het Groot Hospitaal van Bologna achtereenvolgens assistent (1839), arts (1846), hoofdarts (1861) en direkteur (1889). Was bovendien aan de Bolonese universiteit achtereenvolgens suppleant (1848), docent (1852), gewoon hoogleraar patologische geneeskunde (1860) en rector (in 1889-90). Was president van de Koninklijke Academie voor Wetenschappen en van het Medisch-Chirurgisch Genootschap, en tenslotte voorzitter van de Raad van Beheer van het Collegio dei Fiamminghi (Jacobsstichting) in 1892.

Dwelshauvers, (Jean) Jacques (° Brussel, 1872-07-09 - ✝ Montmaur-en-Diois (Drôme), 1940-11-14)

Kunsthistoricus en militant anarchist.

Broer van Georges Dwelshauvers en gezel van Clara Köttlitz, met wie hij in 1897 een vrij huwelijk aanging. Deed beloftevolle studies aan het Koninklijk Atheneum Brussel (afd. Latijn-Grieks), waar hij A.Vermeylen leerde kennen. Studeerde 1890-92 natuurwetenschappen aan de ULB (diploma van kandidaat in juli 1892). Met een beurs van de Jacobsstichting vatte hij in oktober 1892 studies in de medicijnen aan te Bologna, samen met de latere geneesheren Herman Köttlitz en Alfred Walravens. Hij verliet Bologna in 1897, zonder de hele cyclus te hebben beëindigd.

In hetzelfde jaar begonnen de eerste strubbelingen met Gust Vermeylen, i.v.m. diens huwelijk met Gaby Brouhon en de strekking en inhoud van Van Nu en Straks. Het jaar daarop maakte hij een nieuwe reis naar Bologna en Bergamo. In het voorjaar van 1899 trok hij met Clara naar Firenze, waar hij zich voortaan geheel aan kunsthistorisch onderzoek wijdde, geboeid door de figuur van Botticelli en de kuituur van het Quattrocento. Hij zou in Firenze ook nog de toelating hebben gevraagd zich voor de eindexamens geneeskunde aan te bieden, maar legde die nooit af. Zijn verblijf in en om Firenze (afwisselend te Calamecca en te Castello), dat tot 1906 duurde, werd regelmatig onderbroken voor reizen naar het thuisland, en naar Parijs.

In 1899 werd te Antwerpen trouwens zijn zoon Lorenzo (Jean-Jacques Erasme Laurent) geboren (op de akte tekende o.m. Emmanuel de Bom als getuige), en het gezin was er officieel ingeschreven aan de Montebellostraat 3 tot 1906. In dat jaar, verhuisden zij naar Colombes bij Parijs (Boulevard Gambetta 46, niet-geregistreerde verblijfplaats). Dwelshauvers, die zich intussen Mesnil noemde (naar twee dorpjes bij Dinant, de geboortestad van zijn vaders familie), onderhield er nauwe contacten met de anarchistische en internationalistische beweging. Hij verdiende de kost met het schrijven van reisgidsen, eerst bij Hachette (o.a. de Guide Joanne - na W.O.I Guide Bleu - over Noord-Italië), nadien bij Baedeker.

Tussen 1910 en 1914 vestigde het gezin Mesnil zich te Alfort bij Parijs, waar - gezien zijn moeilijkheden met de geheime politie - evenmin een officiële inschrijving werd genoteerd. Jacques Mesnil stierf in niet opgehelderde omstandigheden te Montmaur, waar zijn zoon toen zou hebben gewoond; hij leed toen al enkele jaren aan een hart- en nierziekte waarvoor hij o.m. door dokter Schamelhout werd behandeld. Behalve aan Van Nu en Straks werkte hij nog mee aan Mercure de France, La société nouvelle, Ontwaking, Onze kunst, Revista d'Arte, Gazette des beaux arts, Burlington Magazine, de Parijse krant L'Humanité en het Italiaanse Avanti. Een bibliografie kan men terugvinden in de geciteerde bronnen.

Haussmann, Baron Georges Eugène (° Parijs, 1809 - ✝ Parijs, 1891)

Bankier en politicus.

Marta, Agostino

? - ?

Voorlopig niets teruggevonden.

Perugino, Il (° Città della Pieve (Perugia), 1450 - ✝ Fontignano (Perugia), 1523)

Schilder.

Raet, Lodewijk De (° Brussel, 1870-02-17 - ✝ Vorst (Brussel), 1914-11-24)

Economist.

Studiegenoot van A.Vermeylen en J.Dwelshauvers op het Brussels Atheneum en aan de ULB, medestudent van J.Dwelshauvers, A.Walravens en H.Köttlitz in het Collegio dei Fiammenghi in Bologna (J.Jacobsstichting) in 1892-1893.

Sodoma, Il (° Vercelli, 1477 - ✝ Siena,)

Schilder.

Vermeylen, August. (° Brussel, 1872-05-12 - ✝ Ukkel, 1945-01-10)

Hoogleraar, kunsthistoricus en schrijver. Medeoprichter van Van Nu en Straks. Gehuwd met Gabrielle Josephine Pauline Brouhon op 21/09/1897.

Walravens, Alfred (° Tubize, 1872-11-15 - °)

Geneesheer.

Leerling aan het Brusselse atheneum met o.a. Vermeylen, De Raet, Dwelshauvers en Legros. Studiegenoot van J.Dwelshauvers, H.Koetlitz en A.Vermeylen aan de ULB. Verbleef van 1892 tot 1896 in Bologna met een Jacobsbeurs.